Me voici enfin à Mendoza en Argentine, capitale du vin argentin, située sur la ligne Buenos Aires Santiago du Chili, au pied de la cordillère des Andes. Il fait très chaud et je sais que ce n'était pas le cas aujourd'hui en France.

Dans quelques jours, très exactement le quatre, ce sera le grand départ sur la bicyclette dont le carton a bien souffert durant le transport en avion mais je crois que le brave Archibald lui-même n'a pas souffert, je vérifierai cela demain.

J'ai eu la chance d'être récupéré à l'aéroport par le beau-frère de Rodolfo, notre ami argentin qui, comme nous, habite en banlieue bordelaise. Il me conduit ainsi que mon vélo à l’hôtel ‘El Rincon Vasco’ où j’ai réservé deux chambres.

Survol des lieux de la future action, le 31 janvier 2011

Première rencontre en ville. De quoi mettre en appétit ceux qui, comme moi, ne mangent pas de viande…

Le 01/02, les parents de Rodolfo m’ont invité à manger. Adorables, les parents de Rodolfo. Dans la matinée, problème sur Archibald, attache de porte-bagages cassée. Réparation rapide et efficace chez El Sapito dont Sylvie Bigant et son ami Ben m'avaient donné l'adresse. Merci ! Vous pouvez suivre leurs aventures extraordinaires sur leur site : frogsonbents.over-blog.com

Après-midi, balade en ville, Plaza de Independencia, de España, Pasejo San Martin…

La place d'Espagne, qui rappelle par ses azulejos celle du même nom à Séville, monument de la fraternité hispano-argentine, les Espagnols devaient bien ça au peuple argentin...

Place de l'indépendance

Passage San Martin

Pas un chat, normal c'est l'heure de la sieste...

Cette carte présente l’ensemble de l’itinéraire prévisionnel. Remontée vers le Nord à flanc de Cordillère, passage au Chili par le ‘Paso de Agua negra’, descente jusqu’à ‘La Serena’ au bord du Pacifique, remontée jusqu’à ‘Copiapo’, puis vers l’Est et retour en Argentine par le ‘Paso San Francisco’, puis, Salta, retour au Chili par le ‘Paso Sico’, ‘San Pedro de Atacama’, passage en Bolivie au Sud Lipez, ‘Laguna Colorada’ et Laguna verde’, retour en Argentine par le ‘Paso de Jama’, Jujuy, et retour à Salta. Ensuite, pour moi, retour à Mendoza en bus et avion à Salta pour Jürg.


Mais nous n’en sommes qu’au début. Le 2 vers midi, Jürg arrive. Il est encore plus sympa en vrai qu’au téléphone… L’après-midi visite de la ville ensemble, achats de nourriture. Nous décidons de ne pas partir le 4 comme prévu, mais dès le lendemain, le 3 donc. Vers 10 heures, nous partons chargés comme des mulets. Un passant se propose de nous photographier.

Départ en direction de Villavicencio, une jolie petite station thermale. L'hôtel des thermes est malheureusement fermé depuis environ 30 ans.

Nous avons bivouaqué avec l'aimable autorisation des gardiens du parc, normalement il est interdit de camper dans ce parc national. Les gardiens sont adorables, le lendemain ils nous ont fait chauffer de l'eau pour notre café et nous ont donné les gâteaux. Toutes les personnes que nous rencontrons ici sont d'ailleurs absolument charmantes, aimables, proposent toujours leur aide, de l'eau, des renseignements. La plupart des conducteurs que nous croisons nous font d'aimables signes de la main.

Repas dans un petit resto (ici, l’apéro) puis coup d’œil au grand Hôtel des Thermes.

Le 4 au matin, départ pour le col de Paramillas. Dure l'ascension, la piste est en ripio et sable. Il fait environ 35°. Bivouac à 2800 m, quelques kilomètres avant le col (3200 m.)

Un renard vient s'asseoir tout près de nous et attend avec impatience que nous ayons terminé notre repas dans l'espoir d'avoir quelques restes. Le ciel est superbement étoilé mais je ne reconnais pas les constellations... hémisphère sud oblige…

Ce matin (05/02), départ vers le col aux alentours de 9:00, quelques modifications à l'emplacement des sacoches puis longue descente vers la petite ville de Uspallata, descente difficile car c'est encore un mélange de ripio et de sable, première chute, (j'ai droit à trois) Plus de peur que de mal mais nous sommes vraiment soulagés quand la piste se transforme en route à peu près asphaltée.

Uspallata est une véritable oasis, avec d'immenses peupliers. Arrivée en début d'après-midi, repas au restaurant 'Tibet' ainsi nommé car c'est dans la région d'Uspallata que fut tourné le film sept ans au Tibet.

Si vous voulez en savoir plus sur cet endroit, vous pouvez consulter votre guide favori. (GDR = p. 311)

Demain, départ en direction du nord vers la petite ville de Barreal.

‘Los Caracoles’, les escargots, après avoir quitté Villavicencio

Maître Renard, discret, poli et patient    (O)

Col de Paramillas, 3200 m. Au fond, l’Aconcagua, 6962 m

Arrivée sur Uspallata

Restaurant 'Tibet'    (O)

Régulièrement, lorsque nous trouvons un point WiFi dans un village, je ‘poste’ un courriel contenant photos et textes aux membres de ma liste de diffusion, famille, amis, anciens collègues et anciens étudiants.

Nous sommes (09/02) à Las Flores, (env. 300 km après Uspallata) dernier village avant le col de Agua negra.

Sommes bloqués par le mauvais temps, qui est ici une exception. Pas de WiFi, je posterai donc dans quelques jours depuis le Chili.

Avons fait la route Uspallata - Barreal - Las Flores, de dimanche à mercredi. Pluie, orages, pas le moindre petit arbre pour se protéger de la foudre ;-)

De 41 degrés la température passe à 22.

Nuits sous la tente ou à l'abri chez les gendarmes, ils sont très aimables, nous offrent à boire et à manger.

Route presque toujours en ripio.

Vous ne savez pas ce que c'est ? C'est un délicieux mélange de caillasse, de cailloux, de gravier et de sable, la plupart du temps agrémenté de tôle ondulée et quand il pleut, cela donne ceci :

La petite église en adobe chaulée de Calingasta

Mercredi 09/02, à midi, repas offert par le tout jeune gendarme de Tocota. Pollenta (+ viande pour Jürg…). Très gentil. Il refuse, puis finit par accepter un petit billet. Suite sur le ripio. Arrivons vers 18 h à Las Flores. Rencontrons un jeune couple de Bernois qui font le tour de l’Amérique du Sud avec leur VW-T3 tout terrain. Ils se sont donné un an et demi. Nuit à l’auberge ‘Posada Bioceánica. Mauvais temps prévu jusqu’à samedi. Qu’allons nous faire ? Repos forcé le 10/02.

Jürg adore le steak argentin


Jürg (41ans) est né à Lucerne, a étudié la géographie à Zurich, s'est ensuite tourné vers l'informatique et a travaillé comme programmeur pour des banques suisses (dont il ne me dit pas que du bien). Ce travail l'ennuyant, il a démissionné et voyage. Il a déjà parcouru de nombreux pays à vélo, Laddakh, Islande, Californie, sud est de la France, etc. Il est toujours de bonne humeur.

Vendredi 11/02, départ en fin de matinée de Las Flores en direction du col. Jürg a eu du mal à se réveiller, c’est la première fois… Nous arrivons à la ‘deuxième gendarmerie’, puis sommes pris par un violent orage, ça tonne et éclaire à gauche, à droite et au milieu. Pas rassurant du tout, nous accroupissons loin de nos vélos qui pourraient attirer la foudre et attendons que ça passe. Bivouac ensuite à 2900 m.

Samedi 12/02, beau temps enfin. Montée vers le col, nuit au bord de la route à 4300 m, faute de trouver mieux.

‘Los penitentes’

Descente vers Vicuña au Chili

Malgré le violent vent de face (le vent remonte depuis le Pacifique, d’ouest en est donc) Jürg fonce vers le superbe lac de barrage ‘La Laguna’  (ci-dessous)

Entre Tocata et Iglesia

Au col, avant de redescendre du côté chilien

Bivouac avant le col

Deux crevaisons d’un coup, dur, dur…

Les nombreux épineux que l’on n’aperçoit généralement que trop tard en sont la cause    (J)

À Vicuña (patrie de la poétesse Gabriela Mistral, Prix Nobel de littérature 1945), la "Tour Bauer", (réplique d'une tour construite en Allemagne) du nom du maire de Vicuña qui la fit construire en 1905.

Mardi 15 février, fin de la descente vers Vicuña. Là où il y a de l'eau, il y a de la vie, en l'occurrence de la vigne que les Chiliens font pousser à flan de montagne, aussi haut que les pompes peuvent refouler l'eau puisée dans le rio.

Raisins à sécher au soleil. Très forte et agréable odeur que l'on perçoit de loin en raison du vent perpétuellement de face.

À Vicuña

Mercredi 16 février, nous arrivons à La Serena, au bord du Pacifique. Ici, la maison de Gabriel González Videla, président de la République entre 1946 et 1952.

La Serena, architecture coloniale

Jeudi 17 février

Visites, repos, repas et baignade dans le Pacifique

Calle "Los Carrera", mairie et palais de justice de La Serena. Au fond, la cathédrale.

Flânerie et repas à La Serena

Vendredi 18, journée camion-stop.

Après avoir tenté sans succès de rejoindre Copiapo en bus (la route La Serena-Copiapó se révèle très dangereuse à vélo), nous sommes convoyés par deux sympatiques routards qui nous installent dans la cabine du camion qu'ils transportent sur leur… camion

Jürg au volant du Mercedes, à l'étage supérieur    (J)

Samedi 19. Départ de Copiapó, nous allons traverser le désert d'Atacama en diagonale, du sud vers l'est, jusqu'au "Paso San Francisco". Prochaine station service… on s'en moque, mais prochaine épicerie à 470 km. Il nous faudra monter sur l'altiplano, passer le col et redescendre sur Fiambala en Argentine.

Nuit dans les ruines de Puquios. Village minier construit en 1875 et abandonné en 1920 car la voie ferrée prévue ne fut pas construite.

Le lendemain matin un groupe de touristes Chiliens vient déjeuner sur le site, ils nous gavent de sandwiches et de barres de céréales.

Encore une petite chapelle en mémoire d'un défunt, elles sont très fréquentes au bord des routes.

Nous approchons, plus que quelques jours. Il faudra monter à 4300, puis redescendre à 3700 et remonter à 4748. Le Paso San Francisco se compose en fait de plusieurs cols.

Restes d'un cycliste passé quelques jours avant nous.

Lundi, en passant devant la mine de CAN-CAN, (mine d'or et de cuivre) les mineurs nous invitent, nous obligent à partager leur repas. Bivouac le soir à 3860 m

L'ichu, roi de la végétation de l'altiplano.

Le bois étant rare, voire inexistant, ses racines servent à faire du feu.

Neige et pluie dans la nuit. Arrivés à la douane chilienne (au Salar de Maricunga) les douaniers ne veulent pas nous laisser repartir à cause de la météo. Le ciel est pourtant assez dégagé comme le montre la photo de droite, mais rien à faire. Deux cyclistes seraient morts dans la tempête l'an dernier... Moins 30° la nuit, à leurs dires. Jürg est incrédule et râle mais nous sommes obligés d'attendre. Nous verrons bien demain matin. De toute façon, le temps n'est pas normal. Selon les Chiliens, El Niño n'y serait pas étranger, (Sale gosse...!)

Vers 18 h, grand beau temps, nous avons l'impression d'avoir perdu presque une journée.

Avons passé la nuit de mardi à mercredi au poste... de douane. Les carabiniers nous laissent repartir, le temps est magnifique. Douaniers et carabiniers sont dans les mêmes bâtiments, le contrôle de police se trouve 83 km plus loin, près de la Laguna Verde, à 20 km du col.

Les carabiniers nous approvisionnent en sandwiches, eau, sourires et poignées de mains.

Nous montons sur l'altiplano et roulons jusqu'en début de soirée. 

Une vigogne

Cousine du lama, elle est le plus petit des camélidés andins    (O)

Las tres Cruces (6749 m)


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Les paysages sont magnifiques, sans doute les plus beaux que nous ayons vus depuis notre départ. Bivouac à 4380 m, magique…

Jeudi 24 février, nous roulons jusqu'à la Laguna Verde où nous arrivons en début d'après midi. On la découvre en sortant d'un virage, le spectacle est à couper le souffle

Cerro Lagua Verde (5872 m)

Cerro El Fraile (6061 m)     (J)

Nous campons au bord de la lagune au milieu d'autres tentes d'andinistes qui ont installé ici leur camp de base. (De gauche à droite, dans la tente «cuisine», Ismael, guide chilien, Isidora, sa copine, et Brian, Canadien de Calgary, leur client)

Régulièrement, en fin d'après midi, le temps se gâte. 

Jürg veut gravir un sommet, il a discuté hier soir avec des Chiliens et des Allemands qui partent ce matin tôt pour la journée. Je reste au camp, lectures, photos, rêveries.

Demain matin, si le temps le permet, nous passerons le col et redescendrons du côté argentin.

Ci-dessus, les photos qu'il a prises lors de son ascension du "Cerro San Francisco" (J)

Cerro de Incahuasi (6632 m)

(Maison de l'Inca en quechua)     (O)

Samedi 26

Beau temps, nous partons vers le col, le temps se gâte, la neige arrive... Vent glacial de face, totalement anormal, il devrait arriver du Pacifique.

Côté argentin, la route est de nouveau asphaltée.

Suite de l'itinéraire, nous revoici en Argentine et allons descendre vers Fiambala.

Vent de face encore alors que nous devrions l'avoir de dos…

Les Andes telles que nous ne les souhaitions pas. Orage à droite, à gauche et au milieu avec vent de tempête.

En fin d'après midi nous arrivons à la douane argentine de Las Grutas. Dortoir à louer juste à coté, nous y mangeons et y passons la nuit avec quatre frères argentins à moto et un couple de Novosibirsk qui se déplace en bus.

Dimanche matin, au réveil

Les ânes observent les vigognes non sans timidité    (O)

À Cortaderas, nous trouvons à nous loger

Nous quittons Cortaderas sous un ciel gris et descendons vers Fiambalá à toute allure en devançant les orages qui s'amoncellent derrière nous. Jürg fait preuve de fines connaissances en météo de montagne. La route est impeccable, une des meilleures que nous ayons eues. Nous traversons la Quebrada de las angostaras (gorges des rétrécissements, mot à mot) le paysage est magnifique

Descente dans la Quebrada

Mardi 1er février

Église San Pedro à Fiambalá

Mini chapelle

Canalisation pour amener l'eau des montagnes à l'oasis

Nous voici sur la "Ruta del Adobe"

Église en adobe de Nuestra Senora de Andacollo, milieu du 19ème

Architecture en adobe dans le village de El Puesto

Chaque maison rurale avait (et a encore) son propre four à pain

Nous voici à Tinogasta,

(en langue quechua, 'gasta' = village, 'tino' = réunion)

Un peu flou, le bon repas y est peut-être pour quelque chose… mais aussi la faible lumière

Nous avons donc quitté Tinogasta mercredi 2 mars au matin et choisi la carretera asfaltada (160 kms) plutôt que le ripio (88 kms) après nous être renseignés auprès de la police et des autochtones. En un mois il est tombé la pluie d'une année, la route est ravinée et quasi impraticable. Il fait beau nous avançons rapidement.

À la sortie de Tinogasta, le bien nommé 'Rio Colorado'.

Un petit détour par la plage pour nous rafraîchir

Le train ne sifflera plus…    (J)

Huile d'olive, vierge, bien entendu...

Londres, dans le département de Belén en province de Catamarca, seconde ville fondée sur le territoire actuel argentin

Le soir, nous arrivons à Belén

Jeudi 3, nous quittons Belén, capitale argentine de la noix, en fin de matinée après avoir visité le petit musée archéologique 'Cóndor Huasi' qui présente des pièces de cette culture (500 av. JC à 650 après) ainsi que des objets de la période Inca.

Des animaux ? Oui, nous avons vu des condors deux fois dans la région de Uspallata et aujourd'hui. Au télé, on distingue bien leur cou, leur tête et on devine leur regard caractéristique (inquiétant, cf. Tintin, Le temple du soleil)     (O)

Pas mal de ripio... et de passages difficultueux (5 passages à gué aujourd'hui)    (J)

Nous sommes désormais sur la mythique Ruta 40, qui relie sur 5224 km La Quiaca au nord de l'Argentine à Ushaia (au sud...)

Le soir, nous arrivons à Hualfin. Iglesia de nuestra Señora del Rosario (1770)

Nous avons quitté Hualfin vendredi 4 au matin et sommes à Santa Maria après une longue journée, 120 km et 8 h en selle…

Jürgen toujours de bonne humeur et de bon appétit. Ce soir, pour nous reminéraliser, deux bouteilles de 'Quilmes', d'ailleurs nous longeons la Sierra de Quilmes..

Nous arrivons dans la matinée du samedi 5 à Amaichá del Valle, petite ville qui se flatte de connaître 365 jours par an de soleil. Je pense qu'il faut retirer au moins une journée...

L'ambiance est à la fête pour toute la semaine. Très agréable, on fête la 'Pachamama' la Terre-Mère'.

Nous y prenons le repas de midi au son d'une superbe musique,

Mini vidéo

Mini vidéo

puis allons visiter le musée de la Pachamama.

Le "désert fleuri"… Il pleut, anormalement. Dans la journée, nous avons dû passer pas loin d'une dizaine de fois à gué, la route étant coupée par des rios intempestifs. À Cafayate, où nous arriverons le soir, nous apprendrons que la police a fermé l'accès aux Valles Calchaquies par la Ruta 40 pour cause d'inondations... !!! Il nous faudra donc aller à Salta par la 68.    (J)

En soirée, nous arrivons à Cafayate, il commence à pleuvoir et cela ira crescendo. Nous pouvons néanmoins manger à la terrasse d'un sympathique restaurant, musique et danses locales.

Mini vidéo

Mini vidéo

Beau temps ce dimanche matin 6 mars, nous partons en direction de Salta, distante d'encore quelque 200 kms.

Nous pédalons sur des dizaines de kilomètres dans la 'Quebrada de las Conchas'. Le vent, de face, est violent mais les paysages sont magnifiques

Mardi 6 au soir, après avoir pédalé dans des vallées superbes avec un violent vent de face, encore et toujours…, nous sommes arrivés à La Viña que nous quittons le 7 au matin encore endormie de sa nuit de carnaval. Le temps est à peu près beau et nous roulons vers Salta.

C'est le troisième jour d'une série de quatre jours féries. La circulation est intense dans les deux sens et souvent dangereuse.


Cultures de tabac

Rencontre en bord de route, deux gauchos dans la campagne

Nous roulons vite et atteignons Salta en début de soirée. Hôtel près de la place centrale, la pluie se met à tomber violemment. Après le repas, la pluie s'est un peu calmée et nous passons en revue les magnifiques monuments qui bordent la place.

Cathédrale de Salta.

Le Museo histórico del Norte

L'église San Francisco

Mardi soir, verre de l'amitié et de la séparation.

Mercredi 9, Jürg a repris l'avion pour Zurich.

Nous avons longuement discuté une fois arrivés à Salta, pesé le pour et le contre et sommes arrivés à la conclusion qu'il n'était pas possible de continuer comme prévu, qu'il serait impossible de remonter sur l'altiplano, passer le Paso Sico pour retourner au Chili, puis revenir par le Paso de Jama. Le ciel est bouché, côté montagne les nuages sont omniprésents et extrêmement bas.

Jürg avait pris, tout comme moi, un billet 'open' et comptait prolonger selon les événements. Son retour sans modification, donc sans supplément, étant prévu le 9, cela tombe bien pour lui, nous restons deux nuits à Salta, visitons tout ce qui est aisément accessible et faisons le bilan, très positif, des 33 jours durant lesquels nous avons pédalé ensemble.

Pour ma part, je compte alors rester encore deux ou trois jours à Salta avant de regagner Mendoza mais vais quand même à la gare routière me renseigner pour le transport de mon vélo. Bien m'en prend car on me dit que je dois partir trois heures plus tard sinon mon vélo sera acheminé séparément et arrivera… «la semaine prochaine» à Mendoza. Panique à bord, trois heures plus tard je suis dans le bus non sans avoir dû démonter partiellement mon vélo et dix-huit heures plus tard je suis à Mendoza. Je remonte mon vélo et sur mon vélo et me rends à mon hôtel "basque". Tout cela est un autre sport que celui auquel j'étais habitué les semaines précédentes… 


En attendant l'envol pour la France, visite de "bodegas" (caves), d'une fabrique d'huile d'olives et d'une "finca" (exploitation agricole). Super!


La principale caractéristique des vignes est qu'elles ne sont pas arrosées par la pluie comme chez nous mais par d'ingénieux systèmes d'irrigation. L'eau arrive de la Cordillère toute proche, et est répartie et distribuée par un système de canaux.


Il en est de même pour les "fincas" qui sont mises sous eau une fois par semaine.

Idem pour les arbres en ville. La ville est bâtie dans un désert mais il y a beaucoup d'arbres qui apportent ombre et fraicheur, essentiellement des platanes, en banlieue également des peupliers et eucalyptus. C'est l'irrigation qui les maintient en vie, chaque trottoir est bordé d'un petit canal à ciel ouvert ou souterrain et chaque arbre a sa propre "source" d'eau. De nombreux employés municipaux spécialisés gèrent cette irrigation. 

Ce fut vraiment super, Jürg et moi-même sommes tous deux d'accord pour dire que ce qui nous a le plus enchantés c'est l'altiplano avec sa beauté sauvage et son silence. Nous sommes tous deux également d'accord pour dire que nous récidiverons. L'entente a été absolument parfaite alors que nous ne nous connaissions pas avant le départ et ça, c'est une "valeur sûre".






















Chaque pied de vigne est irrigué individuellement

Bodega 'Baudron'

Ici, le Malbec est Roi

Fresque de la fabrique d'huile "Pasrai"

Plaza 9 julio

Habitué du parvis de la cathédrale, ce chien est l'un des innombrables chiens placides et paisibles, le plus souvent allongés devant une porte, que nous avons croisés tant en Argentine qu'au Chili

Monument de l'amitié immortelle

José de San Martín (général argentin, héros des indépendances sud-américaines)

Bernardo O'Higgins (Grand Maréchal du Pérou et libérateur du Chili)

Irrigation des arbres dans les rues de Mendoza

à suivre

Mais en attendant, continuons de rêver devant ces magnifiques paysages…    (J)

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