Après le Pays Basque, les Andes, le Pays Basque encore et encore car je ne m'en lasse pas, il fallait quand même changer un peu… Du plat, rien que du plat ou presque, voilà le changement, pour Archibald et pour moi-même.

Quoi de plus plat qu'un canal ? Facile, deux canaux ! J'allais donc, longeant le Canal latéral à la Garonne et le Canal du Midi, rejoindre Carcassonne et rendre visite à ma cousine Claudine et son mari Bernard.

Le temps est au beau fixe, depuis longtemps déjà, trop longtemps au goût de la terre qui se dessèche.

Assuré de ne pas avoir de pluie, je programme mon départ pour quelques jours plus tard, le lundi 26 mars 2012.

Je n'ai oublié qu'un seul détail, le vent. Il soufflera du sud-est, vent de face donc, trois jours durant, froid et sournois, rien à voir avec la puissance et la noblesse du vent de l’Altiplano.

À 9 heures, je rejoins la piste cyclable Lacanau-Blanquefort, qui passe tout près de mon domicile.

Ci-dessus, passage le long du Lac de Bordeaux avant de bifurquer vers Ravezies, puis les quais. Ci-dessous, la Place de la Bourse et son miroir d’eau.

Lien 1    Lien 2    Lien 3    Lien 4    Lien 5

FIN

Le long des quais, accès au Pont de pierre

Traversée du Pont de pierre (construit sur ordre de Napoléon Ier entre 1810 et 1822). Lien 1    Lien 2  Lien 3

Les "carrelets", cabanes fluviales pour la pêche, jalonnent les bords de Garonne.

Lien 1    Lien 2

Jusqu'à La Tresne, sur main gauche, c'est une procession de riches demeures…

À La Tresne, commence la piste cyclable "Roger Lapébie" du nom du vainqueur du Tour de France en 1937.

Lien 1   Lien 2

Le long de la piste, ambiance digne du Seigneur des anneaux, ou presque. 

La petite gare de Sadirac, désaffectée comme toutes ces anciennes gares longées désormais par la piste cyclable. Lien 1    Lien 2 (vous saurez tout !!!)

Arrivée à Créon, fade bastide du 14ème siècle envahie par les voitures…

Lien 1   

Platitude oblige, l'ancienne voie ferrée passait dans des tunnels.

Arrivée à la magnifique abbaye de La Sauve Majeure (fondée en 1079)

Lien 1    Lien 2    Lien 3

La gare d'Espiet, aujourd'hui restaurant.  Lien

Belle demeure chemin faisant.

Gare de Frontenac, moins cossue que le château de Québec…    Lien

Arrivée à Sauveterre de Guyenne, bastide d'origine anglaise, fondée en 1281 par Édouard 1er.

Lien 1    Lien 2

Arrivée à La Réole, 15 km au sud de Sauveterre de Guyenne, par la nationale, ici le "Pont du Rouergue"


La Réole, Lien 1    Lien 2


Arrivée à Fontet, je rejoins le canal latéral à la Garonne, qui a commencé quelques kilomètres plus à l'ouest à Castets en Dorthe.

Lien 1    Lien 2    Lien 3

Certaines et certains reconnaîtront la maison…

Désormais, ce sont ces deux documents qui vont me servir de guide

Ils existent également pour la partie «Toulouse-Sète»

Commence le long périple le long du canal, un coup à droite, un coup à gauche, au gré des écluses.

Le revêtement est impeccable, ce ne sera pas toujours le cas plus tard…

Étape suivante, Hure. Régulièrement, des panneaux informent le cycliste des richesses culturelles de la région. Le balisage est très bien fait. Là aussi, ce ne sera hélas plus le cas quelques centaines de km à l'est plus tard…

Passage au Mas-d'Agenais.

Ci-dessous, le lavoir de la Fontaine Galliane, ci-dessus la halle au blé du XVIIe siècle, entourée de voitures et fourgonnettes, qui ne la mettent pas particulièrement en valeur…

Le long du canal, alternent maisons éclusières et belles demeures

Ci-dessus, la maison éclusière 42 de La Gaule, bistrot-restaurant «La chope et le pichet».     Lien 1    Lien 2

Damazan, bastide de 1259, ancienne forteresse.

Aujourd'hui bordée du Canal de Garonne, la bastide de Damazan a été édifiée dans la plaine du fleuve en 1259 par Alphonse de Poitiers. Elle adopte un plan carré à la géométrie rigoureuse en l'absence de toute contrainte géographique. Les façades de la place ont été colorées dans l'esprit original comme les menuiseries (bleus, jauns, ocres...) pour mettre en valeur les appareillages de pierre des maisons à colombages et des encorbellements. Une halle rebâtie au XIXème occupe le centre. (Source : internet)

Ci-dessus, le pont-canal sur la Baïse (à 3,5 km après Buzet, après l'écluse Baïse) construit entre 1839 et 1853.


Château Sauvin-Bonnecaze.

Passage à Sérignac-sur-Garonne, bastide du XIIIe     Lien 1    Lien 2

Pont-canal d'Agen.

Le pont-canal, 2ème plus long de France (580m), édifié en pierres de taille de 1839 à 1843. À 10 m au-dessus de la Garonne À voir en suivant, un système de 4 écluses automatiques, assurant un dénivelé total de 12,5 mètres.

Il a été bâti entièrement en pierres du Quercy, sous la direction de Jean-Baptiste de Baudre, ingénieur des Ponts et Chaussées. Le 25 août 1839, le Duc d'Orléans (Ferdinand-Philippe d'Orléans) posa la première pierre du pont. En 1841, la création de la ligne de chemin de fer entre Bordeaux et Toulouse interrompt les travaux sur le canal. Il est alors décidé de louer le pont aux agriculteurs qui éviteraient ainsi de faire le tour par le pont de pierre d'Agen. Cependant, le péage, excessivement cher, fait de cette mesure un relatif échec. Le 5 mai 1846 une loi décidant de la reprise des travaux est votée. Le pont-canal est mis en service en 1849. (source : internet)

La maison éclusière de l'écluse 33 Saint Christophe à Saint Jean de Thurac, aujourd'hui restaurant "La Poule à vélo"    Lien


Toulouse approche, mais je n'y arriverai pas ce soir.

Choc des époques…

Moissac,

Abbaye Saint Pierre     Lien 1    Lien 2

Arrivée à Moissac

Le superbe pont-canal de Moissac     Lien 1    Lien 2

28 mars en matinée, arrivée à Toulouse. Direction Place du Capitole

Lien 1    Lien 2

Ci-dessus, Place du Capitole, les arcades ; ci-dessous, la Basilique Saint-Sernin.

Lien 1    Lien 2    Lien 3

Église Notre Dame du Taur.

Lien 1    Lien 2

Place de la Trinité

Toulouse, cathédrale Saint Étienne

Lien 1    Lien 2

Après Toulouse, je serai sur le Canal du midi

Les diverses causes de la dégradation des berges du canal sont ici présentées

Le Baron de l'écluse

(pas celui du film éponyme…)

À la sortie d'Avignonet-Lauragais, en quittant la Haute Garonne et en entrant dans l'Aude, la qualité de la piste se dégrade, un peu,

beaucoup,

à la folie…

Mais il y aura bien pire

Passage à Castelnaudary.

Lien 1    Lien 2    Lien 3

Mercredi soir (28 mars 2012), arrivée à Carcassonne après 404 km en selle.

Claudine et Bernard m'accueillent comme un prince.

Le lendemain, jeudi, visite de la Cité.     Lien

Quelques infos prises sur internet…

Le site de Carcassonne a joué à travers les siècles un rôle déterminant dans l'histoire du Languedoc. Oppidum de l'Age du Fer transformé au Ier siècle avant notre ère en ville romaine, la cité devint au XIe siècle la possession de la puissante vicomté Trencavel qui domine le Bas-Languedoc. Au terme de la croisade contre les Albigeois, la cité, dotée de fortifications nouvelles, devient l'une des places fortes emblématiques du pouvoir royal sur la frontière qui sépare la France et l'Aragon.

  Avec le traité des Pyrénées en 1659 qui rattache le Roussillon aux possessions françaises, la cité perd cependant son rôle stratégique, laissant à l'abandon ses ouvrages défensifs. Au XIXe siècle, grâce à l'action des Carcassonnais et du service des Monuments historiques qui confia sa restauration à Eugène Viollet-le-Duc, l'ancienne forteresse a recouvré sa physionomie passée.

Ci-dessous, les lices hautes, sur l'enceinte intérieure, les tours Saint-Sernin, du Trauquet, Saint-Laurent, de Davejean et de Balthazar.

Les bâtiments du château vicomtal élevés contre l'enceinte intérieure au XIIe siècle.

Notre guide-conférencier, Jean-Louis Gasc, nous fait une superbe visite, érudite et pleine d’humour. Lien 1    Lien 2

Entrée Narbonnaise. Construite par les ingénieurs de Philippe le Hardi, cette entrée est un formidable ensemble d'architecture militaire. La vierge qui surmonte cette porte date du XIIIème siècle. Décapitée à la révolution elle sera reconstituée par la suite. On racontait à l'époque que le soldat qui l'avait décapité serait mort dans d'atroces souffrances. Le pont levis est une invention de Viollet le Duc.

La légende de Dame Carcas118 tente d'expliquer l'origine du nom de la Cité de Carcassonne. L'histoire dit que l'armée de Charlemagne était aux portes de la Cité aux prises des Sarrasins. Une princesse était à la tête des chevaliers de la Cité après la mort de son mari. Il s'agit de la Princesse Carcas. Le siège dura 5 ans.

Mais au début de la sixième année, la nourriture et l'eau se faisaient de plus en plus rares. Dame Carcas voulut faire l'inventaire de toutes les réserves qu'il restait. Les villageois lui amenèrent un porc et un sac de blé. Elle eut alors l'idée de nourrir le porc avec le sac de blé, puis de le précipiter depuis la plus haute tour de la Cité au pied des remparts extérieurs.

Charlemagne et ses hommes, croyant que la Cité débordait encore de vivres au point de gaspiller un porc nourri au blé, leva le siège. Voyant l'armée de Charlemagne quitter la plaine devant la Cité, Dame Carcas remplie de joie par la victoire de son stratagème décida de faire sonner toutes les cloches de la ville. Un des hommes de Charlemagne s'écria alors : "Carcas sonne !", créant ainsi le nom de la ville. (source : internet)

La cour du château

Issu d'une famille de la grande bourgeoisie, Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc se forme à l'art architectural de manière autodidacte, au cours de voyages en France et en Italie. Il effectue son premier travail de restauration sous la commande de Prosper Mérimée, alors inspecteur général des monuments historiques. Celui-ci l'introduit à la cour de Napoléon III, qui lui confie la rénovation du château de Pierrefonds. Bien qu'ayant réalisé peu de constructions, il domine cependant l'architecture française de 1840 à 1870. Ce sont en effet ses restaurations de monuments médiévaux aussi célèbres que les cathédrales d'Amiens et de Lausanne, Notre-Dame de Paris, ou encore les remparts de Carcassonne, qui lui assurent sa notoriété. Sa pratique s'accompagne d'une réflexion théorique sur l'art gothique, aujourd'hui vivement décriée. Il a en outre conçu de nombreux vitraux, ainsi qu'une grande partie du mobilier d'église. Lien

Fontaine d'ablutions du XIIe siècle provenant de l'abbaye de Fontfroide.

La Chambre Ronde, au cœur du bâtiment, possède encore de superbes fresques, illustrant les combats entre Francs et Sarrasins. C'est une des rares pièces qui a gardé sa configuration médiévale. Son nom viendrait du fait qu'on y siégeait en rond, autour du seigneur. (Peintures romanes du XIIe siècle.)

Arcades gothiques de la Maison Grassalio, à l'origine en Bastide Saint-Louis.

Ici, nous sommes dans le Musée (ou dépôt) Lapidaire (créé en 1927 par son 1er conservateur Pierre Embry et situé au 1er étage du Château comtal de la Cité de Carcassonne)     Lien

Valentine Visconti, duchesse d’Orléans (1368-1408) (une commande de son petit fils.)

Photographie du Gisant de Valentine Visconti à la basilique de Saint-Denis par Antoine Schneck.    Lien 1    Lien 2      Lien 3

Château comtal de la cité de Carcassonne «Monument national»

Du haut des remparts, vue sur la Montagne Noire

La "Tour Pinte"

Place Marcou, vue des tours narbonnaises après le pont levis

Les lices sud. À droite, Tour de Balthazar, au fond, Tour de Vade

Basilique Saint Nazaire et Saint Celse (XIe - XXe siècles)

La première église aurait été bâtie au VIème siècle, sous le règne de Theodoric, régent du royaume des Wisigoths. Le premier acte parfaitement authentique mentionnant cette église date de 925 sous l'épiscopat de l'évêque Gimer. C'est lui qui transféra son siège épiscopal de l'église Sainte-Marie et du Sauveur, dans le faubourg, à l'église Saint-Nazaire à l'intérieur des remparts. Le pape Urbain II, revenant de prêcher la croisade à Clermont en Auverge, s'arrêta à Carcassonne le 11 juin 1096, et bénit les pierres destinées à la construction du nouvel édifice roman.

(source : internet)

"Chez Saskia", le restaurant de l'Hôtel de la Cité, place Auguste-Pierre Pont.


La rue Saint Louis (à droite) et les bâtiments de l'Hôtel de la Cité (à gauche)

Pont d'accès au château comtal, fossé où une association a créé un jardin potager écologique avec plantes aromatiques.

Tours de la porte orientale, en suivant, à droite, Tour des casernes, puis Tour du Major.


Retour à Bordeaux en train vendredi dans la journée, puis à vélo jusqu'à Blanquefort

Merci encore à Claudine et Bernard pour leur super accueil !

Toutes ces photos, à l’exception de la dernière, ont été prises avec un iPhone 4